lundi 8 octobre 2012

Baby's in black : what can I do ?

Baby's in black
Arne Bellstorf
Sarbacane
Oct 2011

La Baby's in black du titre est (sûrement) Astrid Kirchherr, au pull noir, (même si ce titre fait référence à une chanson du lp "Beatles for sale" de 1964), dont l'histoire est contée dans cet excellent roman graphique retraçant les tous débuts des Beatles, lorsqu'ils n'étaient que quatre jeunes liverpooliens en blousons cuir, obligés de trimer dans un club des quartiers chauds de Hambourg, en 1962. (le Kaiserkeller, quartier St Pauli.)

Klaus Voorman, jeune étudiant allemand tombe un soir sur un de leur concert, et s'empresse d'y amener sa copine Astrid. Celle-ci va tomber amoureuse du bassiste du groupe, qui n'est pas encore alors Paul Mc Cartney, mais Stuart Sutcliffe, un jeune étudiant aux beaux arts de Liverpool.
Photo tirée de : http://www.beatlesource.com/savage
Astrid, jeune femme de bonne famille allemande, photographe débutante professionnellement va réaliser la première séance photo du groupe (la fameuse devant les wagons, voir ci-dessus.)

C'est aussi elle qui, alors à la mode de Paris (à la Greco), avec ses amis étudiants, coiffe Stuart en ramenante ses cheveux au devant, ce qui donnera la coupe "beatles" ensuite.

Sur 202 pages, dans un beau noir et blanc un peu charbonneux, Arne Bellstorf, lui-même habitant de Hamburg, nous raconte avec beaucoup de poésie (et de documentation) les pérégrinations de ces jeunes gens pas encore dégrossis (John à cet endroit est d'ailleurs l'un des plus revèches). On y voit le batter Pete Best, dans ces derniers moments à vivre avec le groupe, George, alors âgé de 17 ans, obligé de renter en train à Liverpool, faute de permis de séjour...et Paul, prendre la place de Stuart, qui préfèrera retourner à des études de peinture à Hambourg, plutôt que de continuer la basse, qu'il ne maîtrise d'ailleurs pas plus que ça.

Si tout ces épisodes rock'nroll sont connus des amateurs, Arne Bellstorf y apporte en plus une romance entre les deux amoureux, et le quotidien d'une certaine jeunesse de cette époque, sentant bon le souffle de liberté du début des années 60 en Europe.

Ecouter I saw her standing there (live 1962) :


 Lire : ‘Baby’s In Black’ – an Interview with Author Arne Bellstorf

Aucun commentaire:

Mes autres chroniques cinéma

Mes autres chroniques cinéma
encore plus de choix...